Guillaume
Le 8 août
À Samuel, Florian, Peter, Arsène
Réponse au poème «Caen, Jardin des Plantes» envoyé par Samuel le 12 juillet.
La poésie
Mon cher Samuel
Ne se réduit
Au seul réel
La poésie
Est éclatée
Comme le fruit
Du staphylier
(De diérèse
Tu n’auras point
Pas plus de fraise
Au mois de juin)
Guillaume
Le 8 août
À Samuel, Florian, Peter, Arsène
Bon y a des fraises
Au mois de juin
Mais de diérèse
On n’en voit point
Samuel
Le 8 août
À Guillaume, Florian, Peter, Arsène
Ne goûte au fruit
Du staphylier
Que le poète
Réalisé
La rime est à
Abandonner
Comme une graine
Qui n’a germé
Pour le poète
Le fruit est plus
Fort que la fleur
Même embaumé
Guillaume
Le 8 août
À Samuel, Florian, Peter, Arsène
Les fruits sont mûrs
La fleur c’est mort
La poire est sûre
L’été nous dore
Samuel
Le 8 août
À Guillaume, Florian, Peter, Arsène
J’adore l’épure
Le pur décor
Une écriture
Jetée au sort
Guillaume
Le 8 août
À Samuel, Florian, Peter, Arsène
J’adore encore
La couleur pure
De la ramure
De l’hellébore
Samuel
Le 8 août
À Guillaume, Florian, Peter, Arsène
Celle du cerf
Notre pâture
Dont il se sert
Et si peu dure
Guillaume
Le 8 août
À Samuel, Florian, Peter, Arsène
Papa Bambi
A sa fêlure :
Il est ravi
Par les voitures
Samuel
Le 8 août
À Guillaume, Florian, Peter, Arsène
Pour l’aventure
Poète dit
sur son fémur
une homélie
Guillaume
Le 9 août
À Samuel, Florian, Peter, Arsène
A propos des échanges de quatrains d’hier :
J’espère, chers amis, que vous visualisez ce poète, concentré et ému, composant dans la forêt au bord de laquelle passent des voitures, devant la patte d’un cerf mort, tandis qu’une hellébore monstrueuse projette son ombre sur la scène.
Guillaume
Le 10 août
À Samuel, Florian, Peter, Arsène
Bonsoir.
Une contribution pour le projet !
Bonne lecture,
Samuel et Guillaume.